L’acier corten, l’élément qui s’immisce petit à petit dans nos vies
Vous n’y prêtez peut-être pas attention mais l’acier corten s’immisce petit à petit au cœur de nos quotidiens et de nos villes. Grâce à son esthétisme hors pair, l’acier corten trouve parfaitement sa place, pour notre plus grand plaisir. Avez-vous remarqué l’œuvre de Nic Joosen, un artiste liégeois, au sein même de la ville d’Angleur ? Avez-vous été interpellé par la sculpture gargantuesque de Roger Jacob ? Ces différentes sculptures sont pourtant là depuis de nombreuses années. Zoom sur ces sculptures aussi impressionnantes l’une que l’autre.
Une sculpture en acier corten plus complexe qu’il n’y parait
La sculpture de l’artiste liégeois, Nic Joosen, nous en ferait presque perdre la tête. Trois arcs directement tombés sur terre viennent briser ce paysage longiligne. Le rond point sur lequel figure ces trois arcs est un lieu de passage à grande fréquence. Il relie l’axe autoroutier des Ardennes à la Cité Ardente.
La signification de la sculpture à l’allure déconcertante ?
La signification a l’heure actuelle n’est pas dès plus explicite. L’œuvre datant de 2003 n’a pas à proprement parler une explication définie. Cela nous laisse donc un champ d’explication infini avec une perception propre à chacun de nous. Notre imagination est mise à l’épreuve et cela n’est pas pour nous déplaire.
Plusieurs théories en ont été dégagées comme l’entraide. Certains d’entre nous ont décelé trois mains qui tentent de s’unir, symbolisant cette entraide que nous nous portons tous mutuellement mais qui, malheureusement, sont stoppées dans leur lancée.
C’est une véritable porte ouverte aux idées, et vous ? Que décelez-vous ?
L’œuvre en acier corten d’un autre artiste belge, Roger Jacob
Cette sculpture aux dimensions déconcertantes, 6m X 5.5m X 8m pour un total de 7 tonnes, est disposée dans la ville de Liège depuis de nombreuses années. Datant de 1972, la sculpture n’a pas toujours été installée sur le boulevard Frère Orban non loin de la nouvelle passerelle, la Belle Liégeoise.
Pour la petite histoire, l’œuvre sans titre trônait initialement à l’entrée de l’usine à zinc d’Engis. Malheureusement, cette dernière a subi d’importants dégâts suite aux retombées acides. Les tôles d’acier n’ont pas su résister et se sont faites perforées les unes après les autres. La ville de Liège désirait déplacer cette merveille artistique sur ses terres mais avant cela, il était impératif de restaurer l’œuvre de Roger Jacob.
Et sa signification ?
Tout comme l’œuvre de Nic Joosen, cette sculpture n’a pas d’explication. Roger Jacob était partagé entre l’art abstrait et la figuration. Sa vision a évolué durant les années où il a vécu dans la cité Ardente, année durant lesquels l’artiste belge s’est définitivement tourné vers le non-figuratif avec une véritable volonté d’incorporer l’art dans les villes.
Pourquoi travailler l’acier corten ?
Vous vous demandez certainement pourquoi ces deux artistes belges ont opté pour l’acier corten. Tout simplement pour son esthétisme à part entière. Avec sa couleur cuivrée, il est difficile de passer à côté mais à la fois, il n’est pas exubérant. Il parvient parfaitement à se fondre dans le décor urbain.
Et d’autre part, l’acier corten montre des qualités de résistances inégalables. Sa principale caractéristique est qu’une fine couche de rouille le recouvre en fonction des conditions météorologiques. A l’instar des autres aciers qui craignent la rouille, l’acier corten, lui en est friand.
L’acier corten se décline sous de nombreuses formes : sculpture, parois, plancha, fontaine… Et vous ? Laquelle préférez-vous ?
Marjorie, Acier Corten